Historique du "3"
Régiment jeune mais déjà prestigieux , le 3ème Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine a participé, parfois jusqu'au sacrifice total, à toutes les actions extérieures de l'armée française depuis 1948.
Créer en janvier 1948, à Saint Brieuc, à partir des unités des Troupes de Marine stationné à Meucon, le 3° B.C.C.P. embarque le 22.10.1948 pour l’Extrème - Orient.
Il débarque à Saïgon le 9 novembre.
L’unité est alors composée de 3 groupes commandos (GC 1, GC 2 et GC 3).
Chaque groupe comprend 6 officiers, 20 sous-officiers et 110 hommes du rang.
Plusieurs fois parachutés, il s’illustre notamment à DONG KHE, en 1950.
Il est parachuté dans des conditions particulièrement audacieuses sur la position même des rebelles, sous le feu d'une intense DCA. Il y gagne sa première citation collective à l'ordre de l'armée.
En janvier 1949, la 3ème Cie Indochinoise Parachutiste renforce les effectifs du bataillon qui participe à des combats à la frontière de la Chine et du Tonkin.
Le 8 octobre 1949, 268 hommes du bataillon sautent sur That Khé alors que, ayant été éprouvé par les opérations au Laos, le 3ème BCCP devait être rapatrié.
Sur ce total, seul 6 hommes parviendront à rejoindre les lignes amies : 19 parachutistes – dont le capitaine Cazaux – seront faits prisonniers.
Détruit dans sa quasi-totalité au cours des combats de THAT KHE, les 12 – 14 octobre 1949 à la hauteur de la route de Bi Nhi.
Il est une nouvelle fois cité à l’armée puis dissous le 1er novembre 1950.
Le reliquat des effectifs non rapatriables étant versés au 6ème BCCP.
Le 27 décembre 51, recréé sous l’appellation de 3° Bataillon de Parachutistes Coloniaux, il participe, au cours de l’année 1952 et jusqu’en août 1953, aux grandes opérations menées au TONKIN et en ANNAM.
3e BPC Commandant LENOIR dit 'La Vieille', indicatif 'Bruno II'
En 1953, engagé dans le bataille de NA SAN et à l’issue de combats acharnés, menés en particulier sur le point d’appui 24, il se verra attribué, une nouvelle citation à l’ordre de l’armée.
Il est dissous le 31 août 1953, pour former le 5° Bataillon de Parachutistes Viêtnamien (5°BPVN) le 1° septembre 1953 à Hanoi en Indochine et incorporé au G.A.P2.
Le surnom qui lui est donné est : 5° Bawouan
Stationné aux environs de TUNG.
Il est formé à partir du transfert du PC et des 3° et 23° Cie Indochinoises Parachutistes du 3° Bataillon de Parachutistes Coloniaux dissous la veille et rapatrié en métropole.
C'est l'un des 5 bataillons de parachutistes vietnamiens créés entre 1951 et 1954 (avec les 1°, 3°, 6° et 7° BPVN), suite à la politique de De Lattre de Tassigny visant à la création d'une armée vietnamienne.
Son effectif était de l'ordre de 1080 hommes, essentiellement asiatiques, mais avec de nombreux cadres métropolitains.
Ses Chefs de Corps furent : le Cne Jacques Bouvery du 1° septembre 1953 au 14-15 décembre 1953 ; Cdt André Botella du 20 décembre 1953 à mai 1954 ; Cne Tholy de juin 1954 à juillet 1954 ; Cne Lesaux en juillet 1954.
Le 5° BPVN participa à partir du 23 septembre 1953 à l'opération Brochet 1, 2, 3 et 4 et en octobre 1953 ;
à l'opération Castor avec saut sur DIEN BIEN PHU le 22 novembre 1953 dans le cadre du G.A.P2. Violents combats sur la côte 1145.
Retiré le 25-12-1953 de DIEN BIEN PHU avec le G.A.P2.
Mouvement sur HANOÏ les 25 et 26-01-1954
Largué une seconde fois sur DIEN BIEN PHU le 14-03-1954
Participe à la Bataille de DIEN BIEN PHU jusqu’à sa chute le 07-05-1954
Il disparaîtra à Dien Bien Phu.
Reconstitué au TONKIN le 21-07-1954 et intégré au G.A.P1 le 01-08-1954
A TOURANE le 01-11-1954, forme le G.A.P3 avec le 7ème B.P.C à NHA TRANG
Le 01-03-1955, le bataillon est intégré au G.P de l’Armée de la République du Vietnam
CITATION1 Citation à l'Ordre de l'Armée sur Croix de Guerre des T.O.E le 17-04-1954 à DIEN BIEN PHU
Recréé le 1er juin 1955 à Mont-de-Marsan sous l'appellation de 3° BPC, il débarque à Baune, et devenu 3° RPC le 1° novembre 1955, il participe à toutes les opérations, sous les ordres du Lieutenant Colonel BIGEARD.
Attendu avec impatience, le Lieutenant Colonel BIGEARD arrivera le 5 novembre.
Dès lors, il réorganisera l’unité à sa façon allant jusqu’à faire retailler la tenue règlementaire de fantassin agrémenté d’une casquette à la visière longue et par derrière, prolongée d’une double queue qui couvre la nuque.
Faite de toile camouflée,
la célèbre casquette Bigeard est née avec le nouvel uniforme de combat ; elle complètera la caractéristique silhouette des parachutistes du 3e Régiment de Parachutistes Coloniaux dits : les lézards verts.Ce prestigieux sera notamment blessé en août 1956 lors de l’opération Sirocco, puis par un terroriste en septembre de la même année.
Débarquée en terre nord-africaine pour participer aux opérations en Algérie depuis le 8 août 1958, l’unité se distingue par ses résultats.
Composition :
Etat Major : Col Bigeard Marcel, Cdt Lenoir, Cne Le Franc puis Cne Porcher, Cne de Cugnac, Cne Fraikin
1eCie : Cne Hovette puis Lnt Datin, Cne Petot, Lnt Subrégis, Lnt Valade
2eCie : Cne Corre, Cne Planet, Lnt Datin
3eCie : Cne Volquemanne puis Cne De Llamby, Lnt Flamand
4eCie : Cne Flores puis Cne Douceur, Lnt Roher (Tué à Timimoun en même temps que le S/C Sentenac)
Cie d'Appui : Cne Chabanne puis Schmidt
Escadron de Jeep armées : Cne Le Boudec puis Cne Calès
Commando : Cne Petot puis Lnt Tiger
Commando 135 Georges : Lnt Grillot
Base Opérationnelle Avancée : Lnt Allaire
En avril 1958, le Lieutenant Colonel TRINQUIER succède au Lieutenant Colonel BIGEARD.
Le 1er décembre 1958, il devient le 3° Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine.
Actions et missions du "3" durant la guerre d'Algérie :
En Août 1956, opération "Sirocco". Le Lieutenant Colonel BIGEARD est blessé.
De janvier à mars 1957, "Bataille d'Alger".
En avril 1957, opérations dans l'Atlas.
En mai 1957, combat d'Agounenda,
En septembre 1957, pacification de Miliana.
Le 21 novembre 1957, à Hassi Rambou et le 3 décembre à Hassi Bou Krelala, combats de "Timimoun".
En 1958, opérations dans le Chenoua,
En octobre 1958, opération "Casquette", destruction du PC d'Amirouche, puis opérations en Kabylie, région de Michelet.
En avril et mai 1959, combats d'Aïn Karicha et opérations dans le Constantinois.
En 1960, Réserve Générale, le Régiment quitte la région de la frontière tunisienne pour rejoindre l'Orléanvillois.
En juillet 1961, le régiment participe au dégagement de la base de Bizerte : c’est l’opération "Charrue".
Pendant 2 jours (les 21 et 22 juillet 1961), le régiment combat pour reconquérir les installations saisies par des « volontaires » tunisiens.
Le « 3 » y laisse 9 morts et 76 de ses hommes y sont blessés, mais le régiment inflige à l’ennemi des pertes incomparablement plus sérieuses, faisant 300 prisonniers et récupérant un millier d’armes de tous calibres.
Le 22 juillet 1962, le régiment rentre en France et s’installe à Carcassonne où il est entièrement professionnalisé en 1976.
Engagé au Sud Liban en 1978, son rôle déterminant au sein de la Force Intérimaire des Nations Unis, lui vaut une quatrième citation à l’ordre de l’armée.
Puis, en 1979 au TCHAD, il participe à l’opération TACAUD.
En 1982 et 1983, il est présent au sein de la Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth.
En 1984, il intervient une nouvelle fois au TCHAD dans le cadre de l’opération MANTA.
En 1988 et 1990, s’est dans le cadre de l’opération EPERVIER, qu’il retourne une nouvelle au TCHAD.
Au cours de son histoire brève mais intense, le « 3 » a toujours su honorer sa devise « Etre et Durer ».
Depuis sa création, le 3ème Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine a porté haut et fort les couleurs de la France sur les théâtres suivants :
- INDOCHINE : de 1948 à 1950 puis de 1952 à 1953
- ALGERIE : 1952 à 1962
- DJIBOUTI : 1977
- LIBAN : 1978 – 1982 – 1983
- CENTRAFRIQUE : 1979 – 1996 - 1997
- TCHAD : 1979 – 1984 – 1988 – 1990 – 1991 – 1992 – 1995 – 1996
- NOUVELLE CALEDONIE : 1985 – 1987 - 2000 - 2009
- TOGO : 1987 – 1991
- GABON : 1990 - 1997 - 2009
- RWANDA : 1990 – 1993 – 1994
- ARABIE SAOUDITE : 1990 – 1991
- IRAK / TURQUIE : 1990 – 1991
- ZAÏRE : 1991 – 1993
- ANGOLA : 1992
- BENIN : 1991
- BOSNIE : 1995 – 1996
- CONGO : 1997
- EX YOUGOSLAVIE : 1992 - 1997
- KOSOVO : 2000
- COTE D’IVOIRE :
- AFGHANISTAN : 2008 - 2009
- IRAK : 1991
- SOMALIE :
- BOSNIE : 2001
-
Le 3ème Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine doit au Colonel BIGEARD sa belle devise: "Être et durer" qui vient remplacer l'ancienne devise du 3° BCCP.
Les Traditions
L’insigne du "3" représente :
l’unité militaire (l’épée)
les troupes de marine (l’ancre d’or)
la 3° dimension (l’aile, le parachute)
Sont inscrits:
son nom
sa devise
Son drapeau
Dans ses plis, une inscription :
INDOCHINE :
1948 - 1950
1952 - 1953
AFN :
1952 - 1962
Citations :
3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes (3ème B.C.C.P [1948-1950] – [1952-1953]
3 Citations à l'Ordre de l'Armée sur Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures :
les 23 août 1950 - 25 janvier 1951- 22 avril 1953
1 Citation à l'Ordre de l'Armée sur Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures pour le G.C 2 en date du 23 novembre1950 et pour la 3ème C.I.P en date du 13 janvier 1951
Sur sa cravate, la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs avec trois palmes correspondant aux citations venues récompenser ses actions ainsi que la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs.
Cité une quatrième fois à l'ordre de l'armée à l'issue de la campagne du Liban en 1978.
Enfin une cinquième fois à l'ordre de la Brigade pour son action en Yougoslavie en 1999.
Depuis sa création en 1948, près de 600 officiers, sous-officiers et parachutistes sont morts pour la France, sous ses plis.
Le Fanion 3ème B.P.C est inconnu.