Lorsque le 3e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes est créé en janvier 1948, le commandement de la 2e compagnie, appelée alors 2e Groupe de Commandos, est confié au capitaine BIGEARD qui a déjà effectué un séjour de deux ans en Indochine.
Après une rude et intense instruction à Vannes-Meucon, la « 2 » et l'ensemble du bataillon embarquent sur le PASTEUR, direction l'Indochine. Elle débarque à Saïgon, en novembre 1948.
Lors de ce premier séjour en Extrême-Orient, la deuxième compagnie va faire montre des plus belles qualités et valeurs parachutistes, obtenant d'exceptionnels résultats. YEN CHAU, NGHIA LO et DONG KHE sont autant de faits d'armes qui ont jalonné la vie de la « 2 » lors de cette première année et demi passée en Indochine. C'est ainsi que la « 2 » est citée à l'ordre de l'armée pour ses actions d'éclat au Nord du territoire.
A l'instar du 3e BCCP, la « 2 » se sacrifiera en octobre 1950, à THAT KHE, sur la Route Coloniale 4, pour permettre le repli des colonnes CHARTON et LEPAGE.
Lors du second séjour du 3e BCCP en Indochine de 1952 à 1953, la 2e compagnie participe encore aux combats les plus durs de cette période notamment lors de la défense du camp retranché de NA SAN (novembre à décembre 1952) où les Noirs réalisent une nouvelle action d'éclat en reprenant un point d'appui cédé à l'ennemi.
En Algérie, la 2e compagnie est à nouveau de toutes les opérations majeures menées lors de ce conflit. Elle s'illustrera notamment lors de la bataille d'Alger et des combats de Bizerte. Son chant, Sous les pins de la BA , évoque d'ailleurs cette période nord-africaine de la « 2 ».
A partir des années 1970, le régiment renoue avec sa vocation opérationnelle en participant aux missions de présence en Afrique mais surtout à toutes les opérations extérieures conduites par l'Armée française.
C'est ainsi que l'on retrouve les Noirs sur tous les points troublés du Globe où la paix et les intérêts de la France sont menacés, de Bangui à Kaboul en passant par le Kurdistan irakien, Sarajevo ou encore Mitrovica. En 2004, la « 2 » était engagée en République de Côte d'Ivoire dans le cadre de l'Opération Licorne. En 2006, c'est elle qui a assuré la sécurité du départ des forces de la mission européenne de République Démocratique du Congo.
Le fanion de la 2e compagnie porte sur ses plis la Croix de Guerre de Théâtres d'Opérations Extérieures avec palme depuis sa citation à l'ordre de l'Armée en 1950. Très rares sont les compagnies de régiments français qui peuvent se prévaloir d'un tel honneur.
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